Une prime de 100 euros pour 38 millions de Français

26/10/21

Le 21 octobre, le Premier ministre a annoncé la mise en place prochaine d’une « indemnité inflation » forfaitaire de 100 euros.


Pourquoi ? Les prix de l’énergie et des matières premières flambent, le gouvernement veut éviter une crise du pouvoir d’achat

100 € ?
« Cela correspond au surcoût moyen pour le paiement du carburant d'une personne qui réalise 14.000 kilomètres par an » explique Matignon.


Qui en bénéficiera ?
38 millions de Français dont le revenu net avant prélèvement de l’impôt à la source est inférieur à 2 000 €. Il s’agit des salariés, des travailleurs indépendants, des demandeurs d'emploi, de 13 millions de retraités dont la pension est inférieure à 2.000 € nets par mois, ou encore des personnes qui bénéficient de minima sociaux ou d'allocations telle l'allocation pour les adultes handicapés.

Le Premier ministre a insisté sur la volonté du gouvernement de dédier cette aide aux « gens qui travaillent » qu’ils aient besoin ou non de leur voiture. Mais ainsi que le précise Jean Castex « 84 % des ménages sont équipés d'au moins un véhicule » et « l'indemnité se veut plus large qu'un simple chèque carburant ».

Comment ? En pratique, le versement de cette aide sera automatique. Pour les salariés, l’indemnité sera versée par l'entreprise ; pour les indépendants, les Urssaf s’en chargeront ; pour les retraités, les caisses de retraite ; pour les demandeurs d'emploi, ce sera Pôle Emploi ; pour les agents de la fonction publique, ce sera l'État.
Les apprentis s’ils sont salariés bénéficieront également de cette prime ainsi que les étudiants de plus de 18 ans, s'ils sont boursiers et ceux non rattachés au foyer fiscal de leurs parents.

Quand ? Les salariés devraient recevoir la prime dès décembre. Les agents publics devraient toucher l'indemnité sur leur traitement de janvier 2022. Quant aux retraités, ils devront attendre février 2022.

Le coût ? La mesure coûtera 3,8 milliards d'euros aux finances publiques. Cette somme devrait être lissée sur 2021 et 2022.

Le Premier ministre a, également annoncé le blocage du prix du gaz sur toute l’année 2022. Pour autant dès juillet 2023, la loi prévoit la fin des tarifs réglementés du gaz.

En cette période de pré-campagne présidentielle le gouvernement craindrait-il d’entendre à nouveau le mécontentement des gilets jaunes ?